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Installation Comment les banques évaluent-elles mon projet ?

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les premiers éléments que les banques regardent, lorsqu'elles analysent un dossier d'installation agricole, « ne sont pas financiers ». « Ils portent sur le candidat lui-même et son projet, et viennent avant l'étude de financement », expliquent Ronan Simon du Crédit Mutuel de Bretagne, et Michel Le Vaillant du Crédit Agricole.

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Les critères concernant le porteur de projet

« Le futur pilote de la ferme, c'est le porteur de projet ! C'est pourquoi nos attentes envers lui sont à la fois nombreuses et importantes », met en avant Ronan Simon, responsable adjoint du marché de l'agriculture au Crédit Mutuel de Bretagne. 

Le futur pilote de la ferme, c'est lui ! 

C'est pourquoi, également, ces facteurs sont essentiels :

« Ce sont des éléments de méthodologie à travers lesquels les banques appréhendent les reprises d'exploitation agricole. Ils vont servir autant au repreneur pour bien préparer son installation, qu'au cédant pour bien organiser sa transmission, notamment pour fixer les conditions de cession, et en particulier la valeur de reprise de la ferme. Si tous ces critères sont bien remplis, nous sommes moteurs pour que le projet aboutisse. »

Les paramètres liés au projet lui-même

Michel Le Vaillant, expert agri managers au Crédit Agricole du Morbihan, détaille : « L'objectif est de vérifier la cohérence du projet avec :

Il poursuit : « Ceci sert à déterminer un prix de vente, dit "prix d'équilibre", pour les productions futures du jeune agriculteur, qui soit en adéquation avec le marché et la filière. Il en découle une marge de sécurité. »

Les modalités d'étude du financement

Soulignons l'importance des points :

2. car « le repreneur reproduit rarement à l'identique ce qu'a fait le cédant », fait remarquer Ronan Simon du Crédit Mutuel de Bretagne, alors il faut voir si les évolutions qu'il souhaite mettre en place tiennent la route sur le plan économique ;

3. en termes de durée par exemple par rapport à la qualité des équipements, sachant qu'il vaut mieux « prévoir des marges de sécurité, soit un peu de différé au démarrage, parce qu'il y a toujours des imprévus » (notons, qu'à partir de cette étape, on peut « dégager un prévisionnel pluriannuel ») ; 

4. grâce à cet EBE estimé, le jeune installé doit pouvoir « payer ses annuités et effectuer des prélèvements privés suffisants, en gardant une marge de sécurité et en lien avec le seuil de rupture (comme déjà évoqué à la fin de la partie précédente).

Source de l'article : webinaire "Comment évaluer mon exploitation : quel juste prix pour moi, pour mon repreneur ?", organisé par la chambre d'agriculture de Bretagne, dans le cadre de la semaine régionale de l'installation et de la transmission, du 20 au 27/11/20 et de la Quinzaine de la transmission/reprise d'exploitations agricoles 2020 déployée à l'échelle nationale dans tout le réseau.

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